Journée internationale de la jeune fille : la RCBu célèbre avec son club des filles reporters

Ce vendredi 11 octobre de chaque année, le monde célèbre la Journée internationale de la jeune fille. Pour cette année 2024, le thème retenu est « La vision des filles pour l’avenir ».

À cette occasion, la Radio Communautaire Bunyakiri (RCBu) a organisé une cérémonie dans la grande salle des réunions de la paroisse Yesu Mushindaji de Bunyakiri à Kando, pour célébrer cette journée avec les filles de Bunyakiri en général et celles du club des filles reporters de la RCBu en particulier.

Au cours de cette cérémonie, plusieurs interventions ont eu lieu pour expliquer et montrer aux jeunes filles leur importance dans la société, en lien avec le thème de cette année.

Devant les autorités administratives et politiques, Simon Weteshi Mihona, directeur de la Radio Communautaire Bunyakiri et initiateur du club, a souligné l’importance de la création de ce club de filles reporters au sein de la RCBu. Selon lui, la Radio Communautaire Bunyakiri s’aligne avec d’autres organisations qui militent pour les droits des femmes et des jeunes filles.

À travers cette cérémonie, Simon Weteshi a expliqué que la Radio Communautaire Bunyakiri veut prouver au monde qu’à Bunyakiri, dans le territoire de Kalehe, il y a aussi des filles capables de contribuer au développement du pays. Il a ainsi mis en avant le travail déjà réalisé par le Club des jeunes filles reporters de la RCBu, notamment la sensibilisation à la dotation de kits hygiéniques aux jeunes filles de la zone, avant de remercier l’établissement Trésor Forever qui a appuyé financièrement cette activité.

De son côté, Kasese Maene Sombokila, cheffe de bureau genre, famille et enfants à Bunyakiri, a rappelé aux participants que cette journée n’est pas une fête, comme certains pourraient le croire, mais une journée de réflexion pour toutes les jeunes filles du Sud-Kivu en général et celles de Bunyakiri en particulier.

Elle a recommandé aux filles reporters de la Radio Communautaire Bunyakiri de continuer à sensibiliser la communauté sur les causes et conséquences des violences basées sur le genre, dans le but de réduire les taux de violences sexuelles. Madame Kasese Maene, dans son discours, a encouragé la RCBu pour cette initiative qui, selon elle, contribue au développement des jeunes filles rurales.

Elle a expliqué que grâce à la Radio Communautaire Bunyakiri, cette journée, autrefois presque inconnue, est désormais gravée dans les mémoires des habitants de Bunyakiri en particulier et de toute la communauté du territoire de Kalehe en général.

De son côté, Christophe Mwirawamundju Sirire, secrétaire du groupement de Kalima, a profité de cette occasion pour demander aux parents de ne pas négliger leurs filles, mais plutôt de les scolariser, car elles peuvent contribuer au développement de leur communauté. Il a également encouragé leur intégration dans le club des jeunes filles reporters de la RCBu.

Les personnes ayant participé à l’activité organisée par la Radio Communautaire Bunyakiri se disent satisfaites de la manière dont la RCBu se mobilise pour rehausser la voix des jeunes filles à Bunyakiri en particulier et dans la province du Sud-Kivu en général. C’est le cas de Darius Kitoka Tombo, président de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) section du Sud-Kivu, qui a également pris part à cette cérémonie.

Signalons que cette activité a été ouverte et clôturée par Weteshi Mulirima Célestin, chef du ressort de Bunyakiri, en présence de plusieurs autorités administratives et politiques ainsi que de partenaires tels que Trésor Forever, qui a contribué à la réussite de cette activité.

Rappelons que la Journée internationale de la fille a été célébrée ce 11 octobre 2024 sous le thème mondial « La vision d’une fille pour l’avenir ». Ce thème exprime à la fois la nécessité d’une action urgente et un espoir qui persiste, porté par le pouvoir de la voix des filles et leur vision de l’avenir. C’est suite au fait que la génération des filles est actuellement touchée de manière disproportionnée par les crises mondiales liées au climat, aux conflits, à la pauvreté et au recul des acquis durement obtenus en matière de droits de l’homme et d’égalité des sexes.

Chance Nganiza et Nathalie Simbeko