Kinshasa : Le député national Didier Kitumaini saisie le bureau de l’assemblée nationale

Depuis le 5 mai 2025, les enseignants des sous-divisions éducatives de Kalehe 2 dans la province du Sud-Kivu, ont entamé une grève illimitée pour protester contre le non-paiement de leurs salaires des mois de février, mars et avril. Cette situation, exacerbée par l’insécurité croissante dans la région, compromet gravement le droit à l’éducation des enfants.

Dans une lettre adressée à l’Honorable Président de l’Assemblée Nationale, jeudi 8 mai 2025 et dont copie est parvenue à la rédaction de la Radio Communautaire Bunyakir, le député national Kitumaini Ndebirira Didier a exprimé son inquiétude face à cette crise. Il souligne que les enseignants, habituellement rémunérés via l’Institution Financière pour les Œuvres de Développement (IFOD) en partenariat avec Caritas Congo, n’ont pas perçu leurs salaires depuis trois mois. Cette situation est en partie due aux perturbations causées par les conflits armés, notamment l’occupation de certaines zones par les groupes rebelles, qui entravent les circuits de paiement traditionnels.

L’élu de Kalehe soutient la solution pragmatique des enseignants: le paiement des salaires via les services de mobile money, permettant ainsi aux enseignants de recevoir leur rémunération malgré les défis logistiques. Il rappelle que le salaire est un droit fondamental et que son absence plonge les enseignants dans une précarité inacceptable.

Cette grève n’est pas un cas isolé. En février 2025, des enseignants de la province de Mai-Ndombe ont également menacé d’arrêter le travail en raison de trois mois d’arriérés de salaires, mettant en lumière une crise systémique dans le secteur éducatif congolais

Face à cette crise, il est impératif que les autorités nationales prennent des mesures urgentes pour régulariser la situation des enseignants. Le député Kitumaini appelle à l’implication du Bureau de l’Assemblée Nationale pour saisir le ministère sectoriel et son partenaire IFOD-Caritas Congo afin de procéder au paiement des salaires dus. Il insiste sur l’importance de privilégier des méthodes de paiement adaptées aux réalités du terrain, comme le mobile money, pour garantir la continuité de l’éducation dans les zones affectées.

La grève des enseignants de Kalehe met en lumière les défis structurels du système éducatif congolais, exacerbés par les conflits armés et les défaillances administratives. Une réponse rapide et adéquate est essentielle pour préserver le droit à l’éducation des enfants et soutenir les enseignants dans leur mission fondamentale.

Rédaction