Bunyakiri : La suspension des activités par certaines organisations humanitaires appuyées par la coopération Suisse compromette la prise en charge des femmes enceintes au CS Bitobolo

La suspension des activités dans la zone de santé de Bunyakiri en territoire de Kalehe par certaines organisations humanitaires qui interviennent dans le domaine de la santé en partenariat avec la coopération Suisse impacte négativement sur la prise en charge des malades au centre de santé de Bitobolo.

René Mwibirisa Ndasha, infirmier titulaire au centre de santé de Bitobolo situé dans le village de Mafuo, groupement de kalima en chefferie de Buhavu explique que depuis la prise de la ville de Bukavu et plusieurs localités en province du Sud Kivu par les rebelles du M23/AFC. Selon lui, les organisations humanitaires qui travaillaient avec le fond de la coopération suisse ont suspendue leurs activités dans la zone depuis le mois de février, une situation qui met en mal la prise en charge des femmes enceintes et accouchées qui bénéficiaient gratuitement de certains médicaments de leur part.

« Depuis que la situation sécuritaire se détériorer en province, une situation qui a poussée aux différentes organisations non gouvernementales à suspendre les activités dans la zone,  le centre de santé de Bitobolo, nous sommes en rupture des médicaments  et autres produits  livrés par les partenaires en faveur des femmes enceintes et accouchées lors de la consultation près natale » confirme  l’infirmier titulaire de Bitobolo.

Mwibirisa Ndasha souligne que le CS Bitobolo peine à s’approvisionner en médicaments, affirmant que ce dernier temps il s’approvisionne difficilement dans des officines pharmaceutiques de la place.

Certaines femmes rencontrées au sein de cette structure sanitaire évoquent que pendant cette période, elles font face à des difficultés lors de l’accouchement et leur prise en charge est devenue déplorable.

Elles plaident pour le retour de la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo, pour que les organisations humanitaires qui travaillent avec le fond de la coopération Suisse retournent dans la zone et qu’elles continuent avec les différentes aides en faveurs des femmes enceintes et accouchées.

Nathalie Simbeko