Culture : Deux mois après sa sortie, la chanson « Usaliti » fait encore vibrer les débats : amour, trahison et argent au cœur du message

Depuis sa sortie il y a deux mois, la chanson «Usaliti » (Trahison) de l’artiste Destinolas Bwenge continue de faire l’objet de nombreuses réactions dans les milieux culturels et sur les réseaux sociaux. Avec des paroles chargées d’émotion et de réalisme cru, l’artiste y raconte une histoire amère de trahison sentimentale, mais surtout, soulève une réflexion audacieuse sur l’importance de l’argent dans les relations amoureuses modernes.

Dans le premier volet  de la chanson, l’artiste décrit la trahison d’un homme qui s’est sacrifié pour sa partenaire, mais qui se retrouve abandonné.

«J’ai vendu mes rêves pour les tiens, et tu es partie quand j’avais le plus besoin de toi »,  chante-t-il avec mélancolie.

Mais c’est dans la seconde partie du morceau que le ton devient plus tranchant. L’artiste affirme avoir désormais compris que l’amour sans argent est une illusion dangereuse, s’appuyant sur des métaphores marquantes :

« L’amour sans argent, c’est comme une marmite sans nourriture. C’est une voiture sans carburant. Tu peux y croire, mais tu n’iras nulle part. »

Ces paroles, devenues virales, ont provoqué une vague de réactions partagées.

Une chanson qui divise

Certains saluent le réalisme du message, estimant que l’artiste ne fait que mettre des mots sur une réalité contemporaine, où les sentiments seuls ne suffisent plus à faire vivre un couple.

« Il faut être honnête. Aujourd’hui, même l’amour a besoin de moyens pour survivre », commente un auditeur sur WhatsApp.

D’autres, en revanche, dénoncent une vision matérialiste et réductrice de l’amour, qui dévalorise la sincérité des sentiments et renforce les stéréotypes de genre.

« Toutes les femmes ne cherchent pas l’argent. On peut aimer un homme pour ce qu’il est, pas pour ce qu’il a », réagit une internaute sur Facebook.

Entre miroir social et provocation artistique

Pour les observateurs, «Usaliti»  est autant un cri personnel qu’un miroir tendu à la société, reflétant les désillusions modernes où le romantisme est parfois rattrapé par les réalités économiques.

L’artiste, n’a pas encore réagi officiellement aux critiques, mais a laissé entendre qu’une suite du titre était en préparation, avec un ton plus apaisé.

En attendant, «Usaliti» est compris comme  une chanson qui  continue d’alimenter les débats sur les vraies fondations des relations amoureuses dans le contexte actuel.

Simon Weteshi Mihona